La mairesse de l’arrondissement de Verdun, Marie-Andrée Mauger, aime bien se draper dans l’approbation du ministère de l’Environnement pour justifier les coupes éléphantesques prévues dans le Boisé Saint-Paul l’hiver prochain. Mais ce soutien paraît désormais aussi menacé qu’un frêne marqué d’une ligne rouge par le Service des grands parcs.
Rappelons que les Amis du Domaine Saint-Paul avaient demandé au ministère de l’Environnement de révoquer le permis d’abattage accordé à l’arrondissement de Verdun, estimant que les impacts des coupes seraient dévastateurs pour la petite forêt urbaine de L’Île-des-Sœurs. Le président de ce groupe écologiste, Alain Bossé, avait notamment souligné que l’Arrondissement avait l’intention de faire abattre des arbres qui ne présentent pas un risque évident, voire qui sont encore en santé, ce qui est contraire à l’autorisation du Ministère.
La réponse est venue de la Direction principale du développement de la conservation. Son directeur, Marc-André Bouchard, reconnaît que les inquiétudes des Amis du Domaine Saint-Paul sont légitimes, notamment en ce qui concerne la régénération après les coupes et la propagation d’espèces exotiques envahissantes. Le dossier, affirme-t-il, fait présentement l’objet d’une « analyse approfondie ».
Si on lit entre les lignes, ou plutôt entre les branches, on peut deviner qu’au ministère de l’Environnement, la Direction principale du développement de la conservation entretient de gros doutes sur le bien-fondé de cet abattage qui pourrait faire disparaître au moins 1000 arbres dans le Boisé Saint-Paul, menaçant sa survie même.
Peut-être la mairesse de Verdun devrait-elle se garder une petite gêne avant de brandir de nouveau l’appui indéfectible du ministère de l’Environnement pour justifier son obstination !