Paul Roux2024/10/28

LA SÉQUESTRATION DU CARBONE

L'arrondissement de Verdun prétend que l’abattage des frênes dépérissants contribue à réduire les émissions de CO2, ce qui constituerait un geste de lutte contre le réchauffement de la planète. Mais pour Christian Messier, professeur d’aménagement forestier et de biodiversité à l’Université du Québec en Outaouais, cet argument est simpliste. « L’erreur, a-t-il expliqué à Philippe Mercure dans La Presse, c’est de considérer uniquement le bilan carbone de l’arbre et non de l’ensemble de la forêt. Le sol, notamment, renferme beaucoup de carbone. Or, la coupe d’arbres perturbe ce sol et libère de grandes quantités de carbone. Cela s’ajoute aux résidus de bois qui sont laissés sur place et qui se décomposent. »
 
« Je suis un peu irritée qu’on utilise l’argument carbone de cette façon », affirme quant à elle Évelyne Thiffault, spécialiste de la séquestration du carbone et de la gestion des forêts à l’Université Laval. « Les données au Québec et ailleurs montrent qu’après une récolte, la forêt devient une source de carbone pour plusieurs années. Ça peut aller jusqu’à 10 ou 20 ans selon le type de forêt », explique la professeure.
 
Le Pr Messier ajoute que les vieilles forêts renferment « une diversité phénoménale de plantes, d’insectes, de mousses, de lichens, d’oiseaux, de mammifères, de champignons, de bactéries ».

LES ESPÈCES MENACÉES DU DOMAINE SAINT-PAUL

UN ABATTAGE D'ARBRE ÉLÉPHANTESQUE À ÉVITER

Server IP: 10.70.0.122

Request IP: 3.131.37.236