Il est évidemment trop tôt pour crier victoire. L’agrile, un petit insecte venu de Chine, continue de s’attaquer aux frênes de l’Amérique. Mais ces arbres commencent à faire preuve de résilience. Après des années à voir tomber les frênes les uns après les autres, on a débusqué de nombreux arbres résistants. Ils produisent des composés chimiques qui peuvent être toxiques pour l’agrile ou qui renforcent les défenses naturelles de l’arbre. Ils survivent et prospèrent malgré la présence de l’agrile.
C’est une belle surprise. En effet, si les frênes d’Asie ont fini par développer une immunité qui leur permet de cohabiter avec l’agrile, la majorité des frênes d’ici n’ont pas encore eu le temps de s’y adapter. C’est pourquoi le bagage génétique des survivants nord-américains est actuellement sous le microscope des chercheurs. Ces découvertes ouvrent la voie à des programmes de sélection et de reproduction pour développer des variétés de frênes plus résistantes.
De plus, les chercheurs continuent de développer de nouvelles méthodes pour lutter contre l’agrile, notamment par l’utilisation de prédateurs naturels. On commence donc à importer ici ses ennemis. Parmi ceux qui l’ont empêché de proliférer en Asie, on compte plusieurs espèces de guêpes parasitoïdes. À la manière du célèbre prédateur du film Alien, ces guêpes pondent leurs œufs dans ceux de l’agrile, ou dans les larves.
C’est prometteur !